Un médecin s’est vu mis en examen après cinq morts précédées de prescriptions illégales

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Après cinq morts précédées de prescriptions illégales, un médecin s’est vu mis en examen, ainsi que sa femme, pour complicité et abus de confiance, indique l’AFP. Il s’agit d’un sédatif réservé à un usage hospitalier.

Un médecin traitant a été mis en examen pour avoir involontairement causé la mort de cinq personnes âgées en prescrivant un médicament réservé à un usage hospitalier, a annoncé vendredi le parquet du Havre, confirmant une information révélée par Paris-Normandie.

« On a aucun élément qui nous permette de retenir la volonté de donner la mort […]. Le débat, c’est le lien de causalité. Est-ce que ce médicament a entraîné la mort ou a participé à l’accélérer sur un état déjà grave ? Ou est-ce que ça n’a pas eu de conséquences ? Il va y avoir des expertises très pointues », a précisé le procureur de la République du Havre François Gosselin à un correspondant de l’AFP.

Le médecin, né en 1954, a reconnu avoir prescrit et fourni du midazolam, un puissant sédatif à ses patients mais en précisant « qu’il ne s’inscrivait pas dans une démarche d’euthanasie », selon un communiqué du parquet. Il a dit l’avoir prescrit « pour apaiser ses patients souffrant d’affections lourdes comme des cancers ou des insuffisances respiratoires », a précisé le magistrat.

Il a été mis en examen le 13 novembre pour administration de substance nuisible ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur personnes vulnérables. La cour d’appel de Rouen y a ajouté jeudi l’interdiction d’exercer. Son épouse, née en 1958, est elle mise en examen pour complicité et abus de confiance. La cour d’appel lui a également interdit d’exercer.

Cette anesthésiste a reconnu avoir prélevé des ampoules de midazolam dans le stock de la clinique où elle travaillait comme médecin anesthésiste en bloc opératoire.

Dans le cadre de cette enquête, le corps de sept des patients du médecin, décédés entre 2015 et 2019, ont été exhumés et pour cinq d’entre eux les analyses toxicologiques ont conclu à la présence de midazolam dans l’organisme, selon le communiqué.

Ces personnes étaient âgées de 80 à 90 ans au moment de leur décès, sauf une qui avait 64 ans, selon le parquet.

Et 13 ampoules de ce médicament ont été découvertes lors d’une perquisition au cabinet du médecin, selon le communiqué. D’après Paris-Normandie, l’homme qui exerçait à Angerville-la-Martel, à 50 km du Havre, n’avait jamais eu de problème avec le conseil de l’ordre des médecins durant sa carrière.

Le midazolam est le médicament qui est utilisé pour mettre en œuvre une sédation profonde et continue jusqu’à la mort lors d’un arrêt d’un traitement autorisé par la loi en cas « d’obstination déraisonnable ».

source : https://fr.news-front.info/2019/11/30/un-medecin-s-est-vu-mis-en-examen-apres-cinq-morts-precedees-de-prescriptions-illegales/

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Monsieur X
Monsieur X
1 décembre 2019 7 h 04 min
Midazolam, c’est comme le pentobarbital. Impossible à trouver.
babelouest
babelouest
1 décembre 2019 8 h 25 min
Si je comprends bien le message, SEUL l’hôpital peut donner le traitement final. Je suis persuadé que nombreuses sont les personnes qui aimeraient bien partir chez elles, et non dans un environnement hospitalier stressant et angoissant. Si ces personnes qui sont parties déjà âgées pour la plupart pouvaient donner leur avis, c’est CONTRE le système hospitalier à tout prix qu’elles s’élèveraient : lers soignants ont déjà trop de travail vu leur nombre en déclin à s’occuper des plus jeunes.

Une fois de plus, c’est le Conseil des médecins, et ses conseillers les Grands Industriels, qui sont à mettre sur la sellette.

Adelaïde
Adelaïde
1 décembre 2019 18 h 14 min
Les soins palliatifs à l’hôpital sont bien des soins sédatifs puissants pour accompagner le malade en fin de vie il me semble…. c’est en tout cas ce qui a été fait pour des membres de ma familles atteintes de maladie en phase terminale. Donc cette condamnation est de l’hypocrisie quand on sait que de plus en plus de pays prônent l’euthanasie même pour des personne qui n’en ont pas besoin et la France de Macron finira par voter une loi dans ce sens…
rocbalie
rocbalie
1 décembre 2019 23 h 56 min
humm pourquoi les journaux en parle t ils pour quel agenda ?