Tribune libre Djerrad Amar
Dans une analyse, le général français Dominique Delawarde, ancien chef du bureau situation-renseignement-guerre électronique de l’état-major interarmes de planification opérationnelle en région parisienne, rejoint le clan des opposants à une frappe militaire contre la Syrie en mettant en cause les accusations formulées par les services de renseignement français contre le régime syrien, seul responsable, selon eux, d’avoir gazé la population. Pour lui, il n’y a aucun doute : les preuves présentées par le Premier ministre aux députés ne sont «ni convaincantes ni crédibles».
Le militaire français rappelle, à cet effet, la présentation du général Colin Powell aux Nations unies de «fausses preuves indubitables» établies par la CIA sur l’existence d’armes de destruction massive en Irak pour justifier l’intervention militaire qui a suivi. «Personnellement, j’ai la conviction intime que nous sommes en présence d’une nouvelle manipulation avec le massacre au gaz chimique de Damas», affirme-t-il.
Pour cet ancien officier, l’utilisation de l’arme chimique par Bachar Al-Assad «est une affirmation absurde et ne tient pas la route». Selon lui, le président syrien n’aurait jamais pris un tel risque, sachant qu’une intervention occidentale suivrait de facto. «Il (Bachar Al-Assad) possède un arsenal suffisant pour frapper ses adversaires sans faire appel au gaz. Aurait-il pris un tel risque à un tel moment pour tuer seulement quelques centaines d’adversaires en banlieue de Damas, capitale du pays, à une relative proximité des délégations diplomatiques étrangères ?» se demande-t-il, dubitatif.
Ce «massacre», continue le militaire dans son analyse, ne profite qu’aux deux autres parties en cause dans cette affaire. «D’abord aux opposants à Bachar El-Assad qui, si intervention il y a, ont toutes les chances de gagner rapidement leur combat et de prendre le pouvoir en Syrie. Ensuite, aux Etats-uniens et aux Franco-Britanniques qui souhaitent depuis longtemps affaiblir le Hezbollah libanais, mais surtout l’Iran (cible principale en raison du nucléaire), en supprimant leur allié de toujours : la Syrie de Bachar Al-Assad», a-t-il expliqué.
Pour corroborer son argumentation, le général Delawarde rappelle des précédents de ce genre de manipulation dans la ville roumaine de Timisoara, en décembre 1989, où les médias avaient repris pendant plusieurs semaines la fausse information d’un prétendu «massacre» de 4 600 personnes juste pour faire tomber Nicolae Ceausescu. «Il y a eu deux autres manipulations de ce type en Bosnie et au Kosovo lorsque j’étais en fonction. Elles ont été réalisées avec succès et l’opinion et les médias n’en ont jamais connu les tenants et les aboutissants», a-t-il révélé.
Le général Dominique Delawarde conteste les renseignements français, selon lesquels les rebelles syriens «n’ont pas le savoir-faire pour mettre en œuvre les gaz». «C’est oublier un peu vite que les rebelles sont soutenus et conseillés par des services spéciaux étrangers qui, eux, ont toutes les connaissances nécessaires», a-t-il avancé.
Fustigeant la politique étrangère française en faveur d’une intervention militaire en Syrie pour faire respecter, selon elle, les conventions de Genève, le général Delawarde s’est demandé pourquoi la France n’a pas proposé d’intervenir militairement lors du massacre de Gaza en 2009 : «Il y avait, lors du massacre de Gaza, 1 300 morts, bien réels ceux-là, dont 900 civils et 300 enfants. L’armée israélienne avait alors utilisé des bombes au phosphore interdites par les conventions de Genève (…) Y aurait-il deux poids et deux mesures ? Des massacres autorisés ou tolérés et des massacres interdits ?» s’est-il encore demandé, en concluant avec ironie : «Cette utilisation de gaz dans la ville de Damas n’est tout simplement pas crédible. Il est vrai que plus c’est énorme, plus ça passe. Mais, là, la ficelle est un peu grosse.»
Mohamed El-Ghazi
http://www.algeriepatriotique.com/article/un-general-francais-francois-hollande-nous-manipule
armes chimiques, Assad, ’état-major interarmes, Bisnie, Colin Powell, Dominique Delawarde, Etats-Unis, Hollande, Irak, Kosovo, Nicolae Ceausescu, syrie
—
cocorico disait le coq …
Enfin, un peu d’humour.
En plus ils sont deusième au Top 14. hi hi hi.
Merci d’avoir publié cette excellente synthèse des propos du Général Dominique Delawarde.
On peut en lire l’intégralité sur :
http://www.mondialisation.ca/syrie-ingerence-deliberee-sous-pretexte-douteux/5349575 article écrit par le général lui-même.
Amicalement – mvl17
gna gna… montrant par là leur aveuglement collabora- sioniste et leur ignorance crasse des changements sur la scène internationale ci-dessous une traduction d’un article du rédacteur en chef du site Al Akbar/engl, Ibrahimal-Amin, qui offre une analyse pertinente de ce qui est entrain de se passer. Hollande entre dans l’histoire comme Pétain
en est sorti : en traitre à sa patrie qu’il déshonore en la rabaissant à un
rôle de soumission à la dictature mondiale Sioniste.
http://www.planetenonviolence.org/
Un grand merci pour ce lien !
Je recommande vivement cette analyse de Ibrahimal-Amin ainsi que celle-ci publiée ces jours-ci par Avic :
http://avicennesy.wordpress.com/2013/09/12/syrie-linitiative-russe-dans-sa-veritable-dimension/
Cordialement – mvl17
plus en plus assourdissants, la hache de guerre vient d’être déterrée et c’est la « Danse des Esprits » (les mauvais, on s’entend) qui bat la mesure. Le cercle des danseurs autour du feu est bien achalandé et on y trouve de tout : d’illustres néoconservateurs (néocons), des défenseurs d’Israël farouchement pro-sionistes, d’anciens membres de l’administration Bush, des islamophobes notoires, des américains possédant la double nationalité étasunienne/israélienne, des va-t-en-guerre responsables de l’invasion de l’Irak, de féroces détracteurs de l’Iran et, pour parfaire le décorum, quelques opposants syriens pro-
américains.
C’est cet aréopage constitué de 74 personnes pompeusement qualifiées d’« experts en politique étrangère » qui vient de signer une
lettre adressée à Obama, en l’exhortant de « répondre de manière décisive en imposant des mesures ayant des conséquences significatives sur le régime d’Assad ». Au minimum, disent-ils « les États-Unis, avec leurs alliés et partenaires qui le souhaitent, devraient utiliser des armes à longue distance et la puissance aérienne pour frapper les unités militaires de la dictature syrienne qui ont été impliquées dans la récente utilisation à grande échelle d’armes chimiques » [1].
Et, au beau milieu de cette camarilla de bellicistes assoiffés de guerre et de faucons avides de proies faciles, trône le dandy guerrier. Toutes ailes déployées, il cherche de nouvelles batailles, de nouvelles destructions, de nouvelles effusions de sang pourvu qu’elles n’éclaboussent pas ses chemises blanches immaculées de chez Charvet.
http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=234:syrie-le-dandy-et-les-faucons&catid
http://www.ahmedbensaada.com/
Chaque jour qui passe joue un peu plus en faveur de la vérité. Et cela ils le savent. Voilà pourquoi ils sont si pressés.