Mercredi 12 mars, à quatre jours du référendum sur un éventuel rattachement de la Crimée à la Russie, le chef des Tatars de la péninsule, Moustafa Djemilev, s’est entretenu par téléphone durant une demi-heure avec le président russe Vladimir Poutine.
Contrairement à la Russie, les Tatars de Crimée reconnaissent la légitimité du nouveau pouvoir ukrainien et se soumettront aux décisions de Kiev, aurait expliqué Moustafa Djemilev – selon la chaîne Dojd, qui affirme s’être entretenue avec lui – au président russe.
« Vladimir Poutine m’a répondu qu’il n’attendait pas une autre position de ma part, aurait encore confié M. Djemilev à Dojd. Puis il m’a invité à attendre le résultat du référendum du 16 mars. »
Pour le chef des Tatars, il est clair que le président russe demandait indirectement à la population tatare de Crimée de conserver une position neutre dans cette affaire. « Il a préféré ne pas prononcer le mot de « neutralité » afin d’éviter toute provocation. De mon côté, je lui ai assuré qu’il n’y en aurait aucune de notre part, et que nous ferions tout pour éviter que le sang coule », aurait poursuivi Djemilev.
Quant à d’éventuelles agressions de la part des activistes prorusses à l’encontre de la population tatare de la péninsule, le président russe, d’après le chef des Tatars, a été très clair : « Qu’ils n’y pensent même pas », aurait déclaré M. Poutine.
Le référendum sur le statut de la Crimée se tiendra sur tout le territoire de la péninsule le dimanche 16 mars. Selon un récent sondage, réalisé par des sociologues et cité par le président du Conseil suprême de la république autonome Vladimir Konstantinov, plus de 80 % de la population locale aurait l’intention de se prononcer pour le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie.
Le pouvoir actuel de Crimée a déjà proposé aux représentants des Tatars de la péninsule les postes de vice-Premier ministre de la république autonome et de vice-président du Parlement régional, avait déclaré le 10 mars à Ria Novosti le Premier ministre de Crimée, Sergueï Axionov.
Rappelons que plusieurs milliers de Tatars de Crimée avaient manifesté, mercredi 26 février, au pied du bâtiment du Parlement régional, à Simferopol, exigeant des autorités locales le maintien de l’unité du pays. Le rassemblement a rapidement tourné à la bagarre entre pro-russes et pro-ukrainiens, causant deux morts et faisant officiellement 35 blessés.
Région peuplée majoritairement de russophones, la Crimée a été rattachée à l’Ukraine en 1954 sur un décret de Nikita Khrouchtchev, à l’occasion du 300ème anniversaire de la réunification russo-ukrainienne. À la chute de l’URSS, en 1991, la Crimée est restée au sein du territoire de l’Ukraine, mais a reçu le statut de région autonome.
Moscou est maitre de la situation et ne lâchera rien . Il est a espérer que d’autres régions pro-russe prennent la même initiative que la Crimée “ce que je pense” ce qui infligera une belle gifle aux semeurs de troubles états-unis Europe qui pensent pouvoir tout se permettre sans se préoccuper des dégâts que cela occasionne