Le ministère britannique de la Défense a expliqué avoir décidé de mettre fin prématurément à un stage de formation de soldats libyens après l’implication de certains d’entre eux dans des agressions sexuelles. Ce pays qui a participé à l’expédition militaire franco-qatarie qui a mis fin au régime du colonel Kadhafi formait trois cent militaires libyens pour aider cet Etat à rétablir son autorité sur son territoire. Avouons que le volet politique de la présence anglaise en Libye était plus que mince; mais après le renvoi des militaires, il est désormais inexistant.

Quelque 300 membres des forces armées libyennes sont stationnés depuis le mois de juillet à Bassingbourn, dans le sud-est de l’Angleterre.”L’entraînement était initialement prévu pour durer jusque fin novembre mais nous sommes tombés d’accord avec le gouvernement libyen qu’il fallait avancer la date de la fin de l’entraînement”, a expliqué le ministère dans un communiqué, confirmant des informations du journal Cambridge News. “Les recrues vont rentrer en Libye dans les prochains jours”, a ajouté le ministère.
Agression sexuelle
Trois soldats ont été entendus mardi par des juges au cours d’une audience préliminaire, selon Cambridge News. Deux d’entre eux ont reconnu deux accusations d’agression sexuelle. Le troisième est accusé de trois agressions et doit encore dire s’il plaide coupable.
Deux autres hommes sont par ailleurs accusés d’avoir violé un homme et doivent également comparaître mardi, toujours selon le journal. “La majorité des recrues a réagi positivement à l’entraînement malgré l’incertitude politique qui continue de prévaloir en Libye mais il y a eu des soucis de discipline”, a expliqué le ministère de la Défense.
Le gouvernement britannique va cependant continuer à soutenir la Libye tout en “réévaluant la meilleure manière d’entraîner les forces de sécurité libyennes” et déterminer si continuer à entraîner certains d’entre eux au Royaume-Uni “est la meilleure manière d’opérer”.
http://mondafrique.com/lire/decryptages/2014/11/09/trois-soldats-libyens-violeurs-vires-dangleterre