La lente agonie des terroristes du Qalamoun

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Les montagnes du Qalamoun, situées sur le versant oriental de la chaine de l’Anti-Liban, sont considérées par les groupes terroristes et leurs opérateurs régionaux et internationaux, comme une précieuse carte qu’il faut absolument conserver. Il s’agit, pour eux, d’une épine plantée dans le flanc de Damas et celui de la Résistance, au Liban. Les milliers de terroristes déployés dans cette région, après avoir été chassés de toutes les villes et villages du Qalamoun syrien (Maaloula, Yabroud, Qara etc…), sont gardés en réserve pour être éventuellement utilisés afin de menacer la capitale syrienne, gêner la Résistance ou, encore, exercer des pressions politiques sur le Liban, à travers, par exemple, le chantage dans l’affaire des militaires libanais retenus en otage par le «Front qaïdiste al-Nosra» et «Daech».
Mais une fois de plus, les projets de ces opérateurs tombent à l’eau, car les terroristes du Qalamoun sont, aujourd’hui, dans une situation désespérée. Ils ont perdu l’initiative, voient tous les jours leurs capacités de manœuvre diminuer, et les espaces dans lesquels ils peuvent se mouvoir rétrécir.

Le chasseur chassé

Au Liban, les services de renseignement de l’armée ont arrêté, ces derniers jours, plusieurs suspects accusés d’assurer un soutien logistique ou financier aux groupes terroristes, via la localité de Ersal. C’est le cas, très récemment, d’un ressortissant syrien, arrêté à Bourj-Hammoud, une proche banlieue de Beyrouth, et qui a reconnu transférer des fonds à «Daech». Lors de son interrogatoire, le suspect a avoué que l’argent, provenant d’«un petit pays du Golfe», était remis à des associations à Tripoli, qui se chargeaient, à leur tour, de les transférer à Ersal.
Sur le plan militaire, la situation des groupes terroristes est carrément catastrophique. Leur cuisante défaite dans les villes et villages du Qalamoun face à l’armée syrienne et à ses alliés, l’hiver dernier, a montré qu’ils ne constituaient pas une force militaire capable d’occuper et de défendre des zones résidentielles sur le long terme. Après avoir perdu des centaines d’hommes, les rescapés se sont donc repliés vers les hautes montagnes, en optant pour la guérilla. Cependant, les résultats de cette nouvelle stratégie étaient encore moins concluants que l’ancienne. Très vite, les groupes terroristes se sont retrouvés isolés les uns des autres, enfermés dans une souricière et privés de routes de ravitaillement. Avec l’approche de l’hiver, leur approvisionnement est devenu de plus en plus difficile. Le 3 août, ils ont occupé la localité de Ersal, avant d’en être délogés par l’Armée libanaise après trois jours de violents combats. Le 5 octobre, ils ont tenté une percée vers le jurd de Brital, où ils ont été repoussés par le Hezbollah et les comités populaires formés d’habitants de la région. Dans les deux cas, l’objectif des terroristes étaient d’assurer des lignes de ravitaillement de plus en plus rares et risquées. Et dans les deux cas, ils ont échoué.

Opérations spéciales

Ces derniers jours, la situation des groupes terroristes est devenue désespérée. Chargés de harceler l’armée syrienne et le Hezbollah, ce sont eux qui sont victimes d’une guerre d’usure qui les saigne à blanc.
La Résistance et les forces d’élite syriennes leur ont asséné des coups sérieux lors d’opérationsOpération spéciale de l'armée syrienne et de la Résistance à Qalamounspéciales, soigneusement préparées. La semaine dernière, l’aviation syrienne et des unités infiltrées dans les hautes montagnes ont lancé un raid meurtrier contre une ferme située dans la région de Flita, qui abritait une réunion de commandants de brigades affiliées à «Daech» et à «Al-Nosra». L’opération aurait fait, selon des sources diverses, y compris celles de «l’opposition» syrienne, une vingtaine de morts, dont sept responsables, et trente blessés dans les rangs des terroristes. Parmi eux figurent le dénommé Abou Ali Amoun, le chef d’al-Nosra à Flita, et son adjoint Safouane Audé. Cinq véhicules militaires leur appartenant ont été détruits. Des sources bien informées ont indiqué que les chefs terroristes préparaient une vaste attaque contre des villages du Qalamoun syrien.
Trois jours plus tard, des terroristes de la «brigade verte», un des groupes les plus extrémistes, sont tombés dans une embuscade dans la région de Bar Barout, à Assal al-Ward, toujours dans le Qalamoun. Cinq d’entre eux ont été tués et une quinzaine d’autres blessés.
Une autre opération spéciale dans le même secteur a permis d’éliminer un des principaux chefs militaires d’al-Nosra, le dénommé Abou Taha.
Pas un jour ne passe sans que des terroristes ne tombent dans des embuscades ou ne soient tués lors d’opérations spéciales. Les rôles sont totalement inversés: censés entrainer l’armée syrienne et ses alliés dans une guerre d’usure, ce sont eux qui sont quotidiennement harcelés.
Face à cette situation, les terroristes perdent le moral et s’accrochent à n’importe quelle planche de salut. Pour leur redonner espoir, la machine médiatique animée par les opérateurs affirme que des renforts de «Daech» se trouvent désormais à 60 kilomètres seulement du Qalamoun, aux abords du village de Qaryatein, à l’Est de la campagne de Homs.
En outre, des groupes, parfois sans idéologie aucune, ont prêté dernièrement allégeance à Daech, comme «les brigades indépendantes al-Farouk», dirigées par Mouaffak Aboul Sous, «les brigades de Qoussair», dirigées par le commandant dissident Abou Arab, et les «brigades al-Moqannah». Ces brigades, qui regrouperaient 300 hommes, sont surtout intéressées par le soutien financier offert par «Daech».
Mais toutes ces informations ne changeront rien aux rapports de force et au fait que la situation des terroristes du Qalamoun est désespérée. Ils ne font que prolonger leur agonie. La bataille, ils l’ont déjà perdue.

 

http://www.french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=13369&cid=324#.VGxcGVeG8mu

3 Commentaires
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Kim
Kim
19 novembre 2014 16 h 20 min
C’est quoi cette propagande chiite ! Vous arrêtez de publier ces articles partisans. A moins qu’il y a un journaliste sectaire dans votre rédaction. Soyez objectif, impartial et neutre à l’avenir !
martes
martes
19 novembre 2014 18 h 17 min
Répondre à  Kim

Les groupes armés dont il est question sont daesh (…) et al nosra (massacres de Kessab, femmes et enfants brulés vivants à Adra en décembre 2013…). Et en face, il n’y a pas que les chiites mais toutes les confessions, notamment au sein de l’armée Libanaise.
roc
roc
20 novembre 2014 3 h 04 min
Répondre à  Kim
personnellement je suis chrétien .
mais , qu’est-ce que tu a contre les chiites.
ils existe ; et a moins que tu ne soit une de ces merde et une de ces pourriture de génocidaire il te faudra bien que tu accepte de leur reconnaitre le droit de vivre , d’exercer leur religion et d’exprimer leur point de vue . non ? ? ?