En deux ans, l’humanité, au moins en Occident, a régressé moralement de plusieurs siècles, voire d’un bon millénaire car au Moyen-Âge on prenait soin des mourants.

Et nous nous comportons ainsi de manière prétendument rationnelle, pour éviter la contagion, sauf qu’il n’y a rien de rationnel à craindre une maladie guère plus contagieuse et létale qu’une grippe, il n’y a rien de rationnel a refuser de soigner les malades et il n’y a rien de rationnel à injecter des produits douteux qui ne protègent pas de la maladie et surtout à les injecter à des personnes qui ne risquent rien.

Mais ces régressions morales particulièrement affreuses sont finalement normales dans une civilisation qui a perdu ses repères. Et la précédente crise durant laquelle l’Occident a basculé dans l’horreur n’est d’ailleurs pas si lointaine.

À ceux qui s’offusquent de ce rappel et de cette comparaison, je répondrais qu’on n’a encore rien vu et qu’il n’est pas impossible, hélas, que cette crise surpasse en horreur la précédente et en fait tout ce qui s’est jamais produit sur notre planète. Déjà des milliards de gens sont victimes des agissements d’un petit nombre qui ont réussi à neutraliser les institutions, à diffuser une propagande jamais vue, à terroriser les populations, à leur ôter toute velléité de se révolter et même à leur injecter dans un produit dont elles ignorent tout, fabriqué à la va-vite par des entreprises louches et même criminelles.

Le résultat est là, sous nos yeux et ceux qui ont conservé leur raison, leur boussole morale et leur lucidité assistent impuissants à cette catastrophe dont le dénouement pourrait bien être la mise en esclavage de toute l’humanité si on peut parler encore d’humanité pour les sous-hommes que nous serons devenus.