Droite du travail, gauche des valeurs. La politique du gouvernement Hollande semble se résumer à deux axes en apparence opposés mais en réalité convergents : mise aux normes mondialistes de l’économie française, pénalisation toujours plus forte du « racisme et de l’antisémitisme » sous couvert de lutte contre le djihadisme. Pendant que le gouvernement Hollande s’active à dépouiller les travailleurs français de leurs dernières protections face à la violence de l’économie de marché, il fait mine de protéger les personnes supposées vulnérables à la discrimination ethnique ou religieuse par une législation toujours plus stricte. Dans les deux cas, la méthode est similaire : passage en force et autoritarisme. Le but également : cette compassion victimaire (d’ailleurs à géométrie variable) sert le projet mondialiste en disqualifiant les oppositions à sa politique.
Il y a des hasards de calendrier qui en disent long. Cette semaine a vu le passage en force de la loi Macron, sans doute la réforme la plus libérale votée sous la 5ème République, ainsi que l’annonce par la Garde des Sceaux d’un énième projet de loi contre le racisme et l’antisémitisme.
La mécanique est bien rodée : surfer sur l’émotion collective provoquée par un événement dramatique pour faire passer une nouvelle loi liberticide. La dernière en date ne fait pas exception. La profanation d’un cimetière juif de Sarre-Union par cinq mineurs qui ont saccagé 250 tombes ainsi que les agissements de certains supporters de Chelsea qui ont empêché un homme noir de monter dans le métro ont servi de prétexte à un énième durcissement pénal. Le nouveau projet de loi de Christiane Taubira fait des actes racistes et antisémites des circonstances aggravantes dans de multiples infractions. Il crée en outre une plateforme dédiée aux personnes victimes de ces actes et donne la possibilité à celles-ci de se regrouper et d’agir ensemble. La lutte contre le racisme et l’antisémitisme, décrétée par François Hollande « grande cause nationale » après les attentats du mois de janvier, faisait déjà l’objet d’une priorité expresse : par sa circulaire du 12 janvier 2015, Christiane Taubira avait demandé aux procureurs de la République de « faire preuve d’une extrême réactivité dans la conduite de l’action publique envers les auteurs d’infractions racistes ou antisémites » en insistant pour qu’une réponse pénale « systématique, adaptée et individualisée » soit apportée à chacun de ces actes. En clair : tolérance zéro pour ce type d’infraction, attitude qui contraste singulièrement avec le traitement réservé à la délinquance classique, un champ largement délaissé par le gouvernement.
Si l’intention est louable, on peut s’interroger sur sa finalité. Et sur cette question, les dérives de la lutte antidjihadiste sont riches d’enseignement : pour simplement avoir refusé la minute de silence après les attentats de Charlie Hebdo ou avoir posté un message provocateur sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes – parfois des collégiens – ont été inculpées d’ »apologie du terrorisme », innovation juridique de la loi Cazeneuve votée en novembre dernier, passible de 7 années d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende. Ces excès ont suscité l’inquiétude des associations de défense des droits de l’Homme. Et pour cause : nul futur terroriste derrière les barreaux mais de simples citoyens déclarés coupables d’avoir déserté la mobilisation générale pour la « guerre contre le terrorisme ». De façon similaire, l’accusation d’antisémitisme sert surtout à disqualifier, et parfois même à criminaliser, les oppositions à la politique israélienne ou à la soumission de la France au lobby pro-israélien. Sous les tirs croisés de ces deux armes juridiques Yvan Benedetti, ancien dirigeant de L’Œuvre française, se voit poursuivi pour « apologie du terrorisme » et « antisémitisme » à cause de simples messages postés sur le réseau social twitter. Il faisait déjà l’objet d’une mise en examen depuis novembre dernier pour reconstitution d’une organisation dissoute.
L’antisémitisme deviendrait-il synonyme de contestation de l’ordre dominant ? Il est en tout cas assimilable à la critique d’Israël selon Manuel Valls pour qui la « haine du juif » se nourrit de l’antisionisme. Dominique Reynié, politologue assermenté au micro de France-Inter identifiait même le Front de Gauche à un « foyer d’expression de l’antisémitisme ». Les électeurs de Marine Le Pen et les Français musulmans, victimes de la politique mondialiste du gouvernement socialiste, étaient pour l’occasion mis dans le même sac. Et sans surprise, la réponse consistant une fois de plus à museler Internet, en particulier les réseaux sociaux et les plateformes de partage de vidéos où « se retrouvent ces publics-là ».
Outre une réduction drastique de la liberté d’expression publique, cette chasse aux sorcières aura pour conséquence de banaliser l’antisémitisme en l’assimilant de facto à une simple critique du système dominant. Dénoncer la main-mise de la finance internationale sur l’économie française, contester le pouvoir des banques, ou encore défendre la cause des peuples opprimés par l’impérialisme sioniste ou étasunien vaut excommunication. Le vrai antisémitisme est très minoritaire en France comme le montrent les études d’opinion mais il pourrait bien se développer à la faveur de ces campagnes à répétition qui visent à criminaliser l’expression d’opinions ou d’analyse dissidentes et qui finiront à force de durcissements par ne laisser au citoyen que deux options : se soumettre ou devenir un délinquant d’opinion.
Nicolas Bourgoin | 20 février 2015
Nicolas Bourgoin, né à Paris, est démographe, docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et enseignant-chercheur. Il est l’auteur de quatre ouvrages : La révolution sécuritaire (1976-2012) aux Éditions Champ Social (2013), La République contre les libertés. Le virage autoritaire de la gauche libérale (Paris, L’Harmattan, 2015), Le suicide en prison (Paris, L’Harmattan, 1994) et Les chiffres du crime. Statistiques criminelles et contrôle social (Paris, L’Harmattan, 2008).
Vos propos sont bien trop mesures selon moi .
je dirai plutot s’auto detruire au point ou nous en sommes .
Quand a Hollande et Valls , ils ne font que suivre et appliquer la politique de Sarkozi …qui a fait bien pire en nommant l’immonde traitresse Lagarde au ministere des finances , en reintegrant la France a l’Otan etc etc
La liste des trahisons de cet usurpateur etant trop longue pour l’enumerer ici .
Ne pas oublier que les guignols qui nous gouvernent doivent TOUS se courber devant le CRIF , faire allegeance a celui ci , pour esperer acceder ” aux postes de responsabilite ” de l’etat .
Pas de courbettes devant les maitres , pas d’avenir politique pour cette bande de nuls et de vendus .
…meme la Lepen , (celle qui prone la souverainete Francaise en guise de programme politique) ,ne s’en cache plus et suit ouvertement le mouvement .
A la ‘Garde des sots” je dis: On Taubira pas de sitôt.
Tant qu’à Hollangue…et a Macro(n), une note de 49.3 % bien mérité !
Marine le Pen sait très bien qu’elle doit ramper devant les sionistes si elle veut se faire élire. Je ne serais pas surpris qu’elle aille lécher les pompes de Netanyahu en 2016. Cela ne la gênera pas : cela passera pour de l’anti-islamisme, c’est la sauce qui fait digérer les couleuvres.
Les British (B’rith ish) domine la planète depuis près de 500 ans, couronnent leurs monarche au-dessus d’une pierre remontant au début du Christianisme et la terre entière est régie par leurs système financier .
Le seul obstacle a leur domination totale, l’Eurasie et l’Islam !? Que vivons nous actuellement sinon une attaque massive a l’endroit de ces deux derniers ? Les deux premières tentatives ont échouées mais ils essaient encore.
Tous les fonds financiers internationnaux disparaissent dans les paradis ” offshore” servant a financer ce projet destructeur, il vient d’être mit a jour via HSBC et les ramifications Qataro/Israellienne via la France.
C’est cela qui finance Daesch, Boko haram et autres organisations de déstabilisations, je pense .
Présentement, Daesch est a sécuriser la région de Erbil en Irak pour la venu de la base US, le future centcom du conflit mondial a venir .
Il n’y a pas d’antisémitisme en France, mais il y a de l’antisionisme, que les sionistes font passer pour de l’antisémitisme.
Ce qui est grave, c’est que nos gouvernants (manuel Vals entre autres) sont pris dans ce filet pernicieux.