Joe Biden : un président US à la dérive

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par Dominique Delawarde.

Plus d’un an après une élection présidentielle US dont les résultats ont été contestés par une part importante de la population américaine, il est intéressant de faire le point sur l’opinion que les citoyens US ont aujourd’hui de leur nouveau président, treize mois après son arrivée au pouvoir et à moins de 10 mois des élections de mi-mandat.

On ne dispose, hélas, que des sondages d’opinion, très nombreux mais peu fiables car les instituts de sondage, comme les médias mainstream US, sont majoritairement contrôlés par l’État profond, lui même majoritairement favorable à Biden. Les résultats des sondages, utilisés pour manipuler l’opinion et lui suggérer pour qui voter, ont été très clairement biaisés en faveur de Biden lors de la campagne présidentielle de 2020. C’est un fait parfaitement mis en lumière le jour des élections, par comparaison des résultats et des derniers sondages, État par État.

Les biais introduits dans les sondages ont cependant des limites que les instituts ne peuvent franchir sans perdre toute crédibilité. Ces derniers finissent donc toujours par faire connaître les tendances lourdes de l’opinion et c’est cela que nous allons faire apparaître ci après, avec, bien sûr, l’explication des évolutions constatées.

De 20 à 25 sondages politiques sur les mêmes questions sont effectués chaque mois aux USA par une dizaine d’instituts. Les écarts constatés d’un institut à l’autre sont tels qu’il convient de prendre la moyenne des résultats pour tenter d’obtenir une tendance et surtout l’image de la situation telle qu’elle est aujourd’hui.

Le simple examen de la courbe qui suit montre qu’en quelques mois, le taux d’approbation du président Biden, chouchou des grands médias occidentaux (donc européens et français), a chuté de manière régulière sans rebond significatif. Il atteint aujourd’hui un plus bas à moins de 40 % d’approbation, jamais atteint dans l’histoire US à ce stade d’un premier mandat présidentiel.

La bascule de l’opinion a eu lieu 7 mois après la prise de fonction du Président en 3ème semaine d’août 2021, après le retrait des forces US d’Afghanistan.

A la question de savoir si le pays va dans la bonne direction ou dans la mauvaise, voici le résultat de la moyenne des sondages depuis 2010. Les «sans opinions» ne sont pas reportés sur la présentation ci après. Aujourd’hui 65,1 % des américains considèrent que leur pays va dans la mauvaise direction, 27,6% qu’il va dans la bonne et 7,3% sont sans opinion. Ces résultats témoignent d’une certaine lucidité du peuple américain.

Sur le tableau ci dessous, voici le détail (moyenne des sondages de la semaine dernière) sur ce que les citoyens US approuvent ou désapprouvent dans l’action de l’administration Biden.

Source : Real Clear Politics

Le lecteur peut se demander comment un président élu il y a un an peut arriver à un tel taux d’impopularité et/ou de désapprobation dans tous les domaines surtout lorsque l’on sait que les instituts de sondage et les médias lui sont très majoritairement favorables …..

Cinq raisons, au moins, peuvent être évoquées

1 – Le retrait d’Afghanistan en août 2021 et surtout les conditions de ce retrait.

2 – Une gestion du Covid bien plus calamiteuse que celle de Trump avec un jusqu’au boutisme vaccinal qui ne s’est pas traduit par des résultats probants pour le pays.

– 2020, gestion Trump 370 000 décès Covid sans vaccin.

– 2021 jusqu’à aujourd’hui, gestion Biden 565 000 décès avec 550 millions doses de vaccins injectées à une population de 334 millions d’américains…. ???

3 – Invasion migratoire principalement par le Sud, perçue, à tort ou à raison, par des américains de plus en plus nombreux, comme une menace pour l’avenir de leur pays.

4 – L’explosion de la dette US et du déficit commercial (particulièrement avec la Chine. Pour la dette fédérale le 20 janvier 2021, à la prise de fonction de Biden, la dette fédérale US se montait à 27 800 milliards de dollars. Elle est aujourd’hui de 30 025 milliards de dollars, soit 2 225 milliards de plus en 385 jours de présidence Biden, soit 5,75 milliards de dollars de dette supplémentaire chaque jour de la présidence Biden.

Pour le déficit commercial avec la Chine, Trump avait réussi à le ramener de 418 milliards de dollars en 2018 à 310 milliards en 2020. Ce déficit est reparti à la hausse avec Biden: 355 milliards de dollars en 2021.

Rappelons que le déficit commercial US atteint aujourd’hui un record de 1 093 milliards de dollars (dont 35 % avec la Chine). Rappelons aussi que le déficit budgétaire fédéral US a battu en 2021 un nouveau record à plus de 3 000 milliards de dollars (4 fois le budget de la défense US, qui ne peut donc être financé qu’à crédit ….).

5 – Les gaffes à répétition dans les déclarations, conférences de presse ou discours de Biden, liées à la perte progressive de ses fonctions cognitives résiduelles.

*

En conclusion, que faire quand on a un président US, dont la popularité s’effondre et quand tous les indicateurs clignotent désormais en rouge et laissent présager un désastre aux élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain et qui semblent bien annoncer un retour en force du trumpisme ?

L’État profond qui a porté Biden au pouvoir est désormais à la manœuvre pour sauver sa présidence. Il faut ressortir les vieilles recettes qui ont toujours bien marché. Il faut tenter de restaurer un minimum de cohésion nationale en créant de toute pièce une menace extérieure et en donnant ainsi un nouvel os à ronger aux médias mainstream pour détourner leur attention des problèmes intérieurs qui s’aggravent de jour en jour. C’est ce qu’avait fait Clinton en bombardant l’Irak du 16 au 19 décembre 1998, à la veille de sa comparution pour « impeachment » dans l’affaire Lewinsky (Opération : Desert Fox), sur la base d’un petit narratif mensonger dont l’exécutif et les médias US ont le secret, impliquant bien sûr des armes de destruction massive menaçant la sécurité des USA ??? Avide de sensationnel, de belles histoires de cowboys et de shérifs, les médias et les membres du Congrès étaient tombés dans le panneau et avaient oublié le «cigare» du Président, devenu chef de guerre.

L’hystérie politique et médiatique des occidentaux sur une fort peu crédible menace russe, à laquelle le président de l’Ukraine Zélenski ne croit pas lui même, détourne aujourd’hui l’attention des états-uniens et des européens des gestions calamiteuses de la crise sanitaire, des mesures politiques de plus en plus liberticides et de moins en moins sanitaires qui réduisent chaque jour les libertés de chacun.

Poutine n’a vraiment que faire de son opinion et l’a reçu en conséquence, tout en restant poli mais glacial.

Comme il faut toujours terminer par un sourire, voici les quelques mots qu’a pu dire le tout nouveau président temporaire de l’UE au sortir de son entretien avec Poutine. Nul doute que la réputation nationale et internationale de cet individu en sortira renforcée et que Biden, qui a cocufié la France avec l’Australie, sera ravi de voir son «caniche» favori, surjouer son rôle au profit du sauvetage de sa présidence.

Dominique Delawarde

15 Commentaires
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NICOLAS BONNAL
NICOLAS BONNAL
11 février 2022 8 h 50 min
Luçon Gérard
Luçon Gérard
11 février 2022 8 h 55 min
Répondre à  NICOLAS BONNAL
oh que si, d’ailleurs les supermarchés qui sont sur la route des convois n’ont plus de PQ, dévalisés par les militants LREM … et le Bobo LGBTQ parisien est aux abois !
Gouysse Vincent
Gouysse Vincent
11 février 2022 9 h 21 min
Répondre à  Luçon Gérard
Une façon de dire qu’ils font dans leur froc ???!!!
Argos
Argos
11 février 2022 10 h 59 min
Répondre à  Luçon Gérard
Je n’ai toujours pas compris le coup du PQ, le LREM serait il frappé de chiasse intestinale ou neurologique ou peut être une fièvre hémorragique. Y’a des sources qui précisent l’atteinte exacte dont souffrent ces pauvres ères de la marche pseudo républicaine.
Vont ils se recycler suite à cette indigestion démocrassique ou continuer le régime bananes pour garantir une constipation des institutions.

L’époque plus que surréaliste est kafkaienne. Le PQ risque de ne pas suffit à épancher les écoulements.
Mais leur patron pourra en recycler l’essentiel pour son vaste programme destiné à l’emmerdement citoyen et républicain, il va de soi, soit, mais tout ça cela nous amène où? Pour faire quoi.

Un rebond dans un registre de vérité est plus que souhaitable. Ou sont les ressorts de l’Avenir?

Bonne journée

Luçon Gérard
Luçon Gérard
11 février 2022 8 h 54 min
Bonjour mon Général, apparemment les quelques mots du Poudré (dont vous parlez en fin d’article) n’ont pas été retenus … dommage !
cousin
cousin
11 février 2022 8 h 55 min
Le système a fait élire une marionnette sénile ; cela le stupéfie et le zheimerise .
Ludovick
Ludovick
11 février 2022 9 h 09 min
Ludovick
Ludovick
11 février 2022 9 h 11 min
Répondre à  Ludovick
Soit il perd la tête de temps en temps, soit c’est un extraterrestre
Dominique Delawarde
Dominique Delawarde
11 février 2022 17 h 03 min
Répondre à  Ludovick
Il perd la tête de temps en temps, c’est une évidence dans la vidéo que vous nous proposez. Regardez de la minute 17’10 à 18′ , voilà ce que ça donne, sous titré en français: 52 ” de décrochage total

https://twitter.com/idrissaberkane/status/1491801021382750219

Le problème, c’est que cet individu peut appuyer sur le bouton nucléaire dans un moment d’égarement.

Regardez cet extrait de vidéo plusieurs fois, c’est impressionnant !

Ludovick
Ludovick
11 février 2022 19 h 12 min
Répondre à  Dominique Delawarde
Je suppose qu’on lui a déjà enlevé la valise nucléaire…
Boo
Boo
12 février 2022 7 h 50 min
Répondre à  Dominique Delawarde
C’est très inquiétant, et dire que Poutine et Xi doivent négocier la paix mondiale avec ça ! En occident nous sommes très mal barrés entre un dégénéré cérébral, plusieurs psychopathes dégénérés sexuels, des escrocs en tous genres, des criminels génocidaires et souvent avec des troubles associés.
trackback
[…] Source : reseauinternational […]
vitavie
vitavie
11 février 2022 10 h 37 min
Distraction:
Il y avait un arbre, un grand. Au loin on entendait une sirène de pompiers, puis on a vu un grand camion surgir et enfin en sortir 12 hommes de hautes statures. Une femme donnait les ordres. Puis on a vu une ambulance et de celle-ci sortait un homme âgé et courbé. Il a été placé sur une civière pour être déposé sur cette très grosse branche. Ensuite les pompiers lui ont donné une scie sans fil et il s’est mis à couper la branche sur laquelle il avait été déposé. Les voisins criaient au scandale, “que faites vous à cet hommé agé”? Cet homme avait décidé de se couper du monde sa famille aurait son héritage, et qu’on le laisse faire. Cela s’est passé, il est tombé, on s’est recueilli sur sa tombe, robinette s’appelait-il, non à cause de sa prostate mais de sa toute petite enfance.
De même aujourd’hui, il faut saluer l’initiative du président qui consiste à couper la Russie du Swift, les eurasiens et européens devront régler soit en or, soit en passant par le SPFS ou en passant par le Yuan. Il faut se féliciter qu’il y ait parfois des gens comme Robinette. Mais ce sont les héritiers qui sont à plaindre!
Peu importe
Peu importe
11 février 2022 12 h 02 min
Mon général que peut bien vouloir dire toutes ces courbes , rien en définitive car il ne s’agit pas ici d’histoire politique incarnée, mais de l’application d’une « a-politique » mondialiste qui s’installe aux moyens aujourd’hui des algorithmes en pleins développements, où la part de l’humanité se réduit comme peau de chagrin, tout juste utile à décorer.
Marie-José MONEGER
Marie-José MONEGER
11 février 2022 14 h 52 min
Merci Général de nous rappeler cette bonne vieille technique du chiffon rouge …
Notre Jupiter national a désormais le choix entre une invasion de l’Europe par la Russie et le réchauffement climatique qui va faire fondre toutes les glaces à la surface du globe !