Un discours que vous n’entendrez nulle part ailleurs. Il faut, en effet, déconstruire tous les clichés, et quelques réponses simples, faisant appel au bon sens,y suffisent.
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Ancien ministre des Finances libanais, ce brillant économiste était dimanche soir l’invité de l’émission Cuntrastu. Il a évoqué les problèmes du Proche et Moyen-Orient sur fond de violences et d’incompréhension.
Georges Corm, invité de Cuntrastu: «Il faut… par corse-matin
Cet esprit libre, en quelques mots, fait comprendre les problèmes majeurs d’aujourd’hui.
Une simple explication de Georges CORM suffit pour nous faire apprécier un politicien haï – et inversement.
Un moment vraiment rare. Une entrevue à publier sous forme écrite.
En bref, si la seule erreur de M. Bachar al-Assad est d’avoir “libéralisé” l’économie sous l’insistance de l’Occident, ce qui a marginalisé et a mécontenté les populations rurales “frontalières” jusqu’à coopérer avec l’ennemi, on ne comprend plus le qualificatif de “dictateur” – fils de dictateur – lesquels, de l’avis même de M. Corm, ont mené de grandes réalisations pour leur peuple. Et surtout, l’on se demande quel sera l’avenir de l’Europe qui pousse le libéralisme à outrance et jusqu’où pourrait aller le mécontentement populaire.
Par ailleurs, M. Corm parle de “takfiristes venus de Syrie” pouvant infiltrer le flot de “réfugiés syriens”… Certes, mais il oublie les takfiristes libanais “locaux”, notamment ceux en costume cravate, qui ont largement contribué à enfoncer la Syrie, tout en enfonçant le Liban qui ne doit, en effet, son salut qu’au Hezbollah allié au Général Aoun, à son armée… et aussi à la volonté du moment de l’Occident de ne pas trop déstabiliser le Liban…
Mais bon, cela n’enlève rien à l’analyse de M. Corm. Il n’est pas là pour reconnaître à la Syrie et à son armée un rôle positif dans la défense de la laïcité contre le confessionnalisme qu’il déplore, pour ne parler que de cela.
On peut ajouter que sans doute, s’il est vrai qu’une partie de la population rurale était insatisfaite, combien de Syriens souhaitaient une évolution de la politique gouvernementale au prix d’une ingérence étrangère armée et d’une guerre “civile” préfabriquée? Trois ans et demi de mort et de destruction, quel Syrien, même parmi cette population, aurait voulu cela? Seuls, quelques fanatiques et ceux dont les intérêts sont liés aux puissances etrangères…. Ces dernières sont les authentiques criminelles et sont les uniques responsables à l’origine de ce désastre.
M. Corn l’explique admirablement.