Il voulait réenchanter le rêve français. Il voulait faire oublier les années Sarkozy.
Subsiste le socialisme drapé dans la vertu de la justice sociale, qui voulait faire payer les riches, protéger les emplois, relancer l’industrie et inverser la courbe du chômage. La préférence donnée à la demande sur l’offre, à l’impôt sur la baisse de la dépense publique, à la distribution d’une assistance à crédit sur l’incitation au travail méritent chacune un carton rouge. On a d’un côté une politique de la demande qui se heurte à une baisse historique du pouvoir d’achat de 0,9 % en 2012, et de l’autre un salmigondis de mesures qui finit par redonner en partie aux entreprises d’une manière complexe ce qu’on leur avait pris, tandis que des « ménages » de moins en moins riches paient la note. La politique menée est illisible et tue la confiance, qui est l’élément essentiel de toute bonne santé économique.
Dans cette forêt pétrifiée des erreurs vivait encore l’arbre de l’inversion de la courbe du chômage. Il s’est pris, comme la foudre, un bug informatique qui non seulement a éveillé les doutes sur la sincérité des chiffres, mais qui, surtout, permet à la réflexion de faire son œuvre : le gouvernement cherche à masquer, par la création d’emplois artificiels générés par la dépense publique, la stagnation de notre économie et l’absence d’une production d’emplois réels.
Les Français ne sont pas dupes. Les cafouillages de la communication gouvernementale, l’amateurisme des réformes (du logement à l’enseignement), le bricolage permanent du pouvoir au plus haut niveau posent pour la première fois la question de la légitimité de l’exécutif en raison de son incompétence.
Dans certains États américains, comme la Californie, il existe une procédure de recall. Lorsque la pétition en vue de la démission du Gouverneur atteint un certain nombre de signatures, un référendum est organisé et peut, si les oui l’emportent, obliger le Gouverneur élu à démissionner. On peur rêver que la France atteigne un jour ce niveau de démocratie…