Evo Morales exproprie une multinationale espagnole de Bolivie

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Tribune libre Marco Mex

presidente-Bolivia-Evo-Morales-durante-ceremonia-dispuso-expropiacion-acciones-Red-Electrica-EspanolaLe décret établit la «nationalisation» de « toutes les actions composant la participation détenue par la société Red Eléctrica Internacional – SAU », une filiale de REE, de l’entreprise d’électricité Transportadora de Electricidad (TDE) – article et traduction Nico Maury

Le décret suprême n°1214, déclare la «nationalisation de la société Transportadora de Electricidad (TDE).
Red Eléctrica a une participation de 99,9% dans la compagnie de transport électrique (TDE), elle gérait le transport et la distribution d’électricité dans six départements du pays andin. L’impact économique n’est pas importante pour la société espagnole, car ses opérations internationales en Bolivie et au Chili ne représente que 2 à 3% de son chiffre d’affaires.
« Aujourd’hui encore, comme nous venons hommage aux travailleurs et le peuple bolivien qui se sont battus pour la retour des ressources naturelles et des services de base, nous avons nationalisé le convoyeur d’électricité  » déclare Evo Morales lors de la Journée en hommage du travail au Palais gouvernement de La Paz. Après la lecture du décret, le gouverneur a demandé au commandant des forces armées, le général Tito Gandarillas, d’occuper « les organes de décision compétents de l’administration et du fonctionnement de TDE ». Il est du devoir des forces armées de restituer l’électricité pour le peuple bolivien  » a t-il ajouté.
Le décret établit la «nationalisation» de « toutes les actions détenues par la société Red Eléctrica Internacional – SAU », une filiale de REE, et demande son inscription au nom de Société Nationale d’Electricité d’Etat (ENDE). Morales a justifié l’expropriation car « la société internationale espagnole, a, en 16 ans investi que 81,000,000 d’USD, un investissement en moyenne de cinq millions par an  » ce qui est jugé insuffisant.

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Les autres expropriations lancées par Evo Morales
La législation bolivienne a, après l’accession au pouvoir d’Evo Morales, habilité le gouvernement à exproprier le privé des services publics et d’autres entreprises. Evo Morales a exproprié en 2010, les actions de quatre producteurs d’électricité, y compris deux filiales de GDF Suez. Le président a nationalisé quinze entreprises pétrolières, cimentières et minières depuis son arrivée au pouvoir en 2006.

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Nicolas Maury

http://dominik27.unblog.fr/2013/12/20/evo-morales-exproprie-une-multinationale-espagnole-de-bolivie/

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Diablo
25 décembre 2013 19 h 50 min
Je suis un peu étonné de trouver cet article maintenant. La nationalisation en question remonte au mois de mai 2012. Ce qui fait quand même un an et 8 mois.
Dans ces conditions il aurait été plus intéressant de parler de la politique de nationalisation dans son ensemble. Il aurait aussi fallu aborder la question des indemnisations des principaux actionnaires et de l’évolution de ces sociétés après la nationalisation.

Il serait d’ailleurs plus correct de parler dans la plupart des cas de renationalisations. La plupart des entreprises concernées avait été cédées au secteur privé entre 2002 et 2007 par trois présidents néolibéraux dont le premier, Gonzalo Sanchez de Lozada était surnommé “le vendeur de la patrie” par ses opposants. Il s’est réfugié aux EU (en 2003 ?) et la Bolivie réclame en vain son extradition.

Les secteurs visés sont le gaz et le pétrole, des mines, des aéroports, l’électricité et son transport. Les pays concernés par ces nationalisations sont principalement l’Espagne, le Brésil et l’Argentine.
Si la dimension politique est évidente la dimension économique reste discutable. Il ne reste qu’à espérer pour le peuple bolivien que ces opérations lui seront profitables. Ça reste à voir.

Si le pays ne se dote pas d’entreprises de transformation des matières premières il y a peu de chance que la seule exploitation de ces ressources soit suffisante à assurer l’avenir du pays. Or le pays devra compter sur des investisseurs étrangers pour y parvenir. Mais échaudés par cette vague de nationalisations ils attendent sans doute de voir comment les indemnisations des actionnaires se dérouleront et ils exigeront probablement de solides garanties avant de s’aventurer sur ces terres.

Un assez bon article qui aborde plus largement la question des nationalisations en Amérique du Sud.
http://www.metiseurope.eu/amerique-latine-des-re-nationalisations-controversees_fr_70_art_29427_p1_c1.html