Boum: la Grèce réclame 162 milliards d’euros à l’Allemagne en remboursement d’un prêt forcé aux nazis

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Manolis Glezos, député européen du parti d’extrême gauche SYRIZA affirme que l’Allemagne doit rembourser à la Grèce la somme de 162 milliards d’euros, hors intérêts, au titre des prêts forcés extorqués pendant l’occupation.

Il soutient que l’Allemagne a remboursé les prêts forcés exigés de la Pologne et de l’ex Yougoslavie, mais jamais celui de la Grèce.

L’Allemagne de l’Ouest a en effet versé à la Grèce 115 millions de marks, début 60, mais ils représentaient une indemnité pour les victimes grecques de l’occupation nazie. Plus de 130 000 citoyens grecs avaient été exécutés, dont la quasi totalité des 75.000 juifs.

Plus modeste, un rapport publié par un comité d’audit présidé par Panagiotis Karakousis, ancien directeur général du Trésor grec, indique que l’occupant allemand avait exigé un prêt de 1,5 milliards de drachmes de la Banque nationale grecque. Le rapport a été remis au ministère des Finances grec, actualisé, fait ressortir un montant dû par l’Allemagne de 11 milliards d’euros qui n’a jamais été remboursé.

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Karakousis précise que cette demande de remboursement s’ajoute aux montant de plusieurs dizaines de milliards d’euros que la Grèce entend réclamer en compensation des dommages occasionnés par les Allemands au cours de l’occupation.

Un porte-parole du ministère des Finances allemand, Martin Jager, a déclaré que l’Allemagne ne devait rien à la Grèce au titre de la guerre.

« 70 ans après la fin de la guerre, la question des réparations a perdu sa légitimité. Nous ne voyons aucune base à une telle demande », a-t-il dit, en référence à une Convention de 1960.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Alain Leger pour Dreuz.info.

12 Commentaires
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Grandloup74
Grandloup74
4 février 2015 15 h 53 min
Ah,ah ! Bien joué, l’Allemagne doit payer ses dettes comme elle l’éxige de la Grèce ! Sinon, la Grèce ne doit rien non plus.
En soutenant le régime nazi de Kiev, l’Allemagne montre sa tendance à renouer avec son lugubre passé. La Grèce a bien raison de s’y opposer, et les autres pays d’Europe feraient bien de s’en méfier !
moi
moi
4 février 2015 16 h 01 min
” 70 ans après la fin de la guerre, la question des réparations a perdu sa légitimité ” … ce n’est pas un point de vue partagé par tout le monde visiblement
Drago
Drago
5 février 2015 4 h 07 min
Répondre à  moi
AAAAhhh…. chacun a son “point de détail”, hein.
Christiane
Christiane
4 février 2015 16 h 03 min
“70 ans après la fin de la guerre, la question des réparations a perdu sa légitimité ” a dit Martin Jager, ministre Allemand des finances. Tiens !! pourquoi le temps écoulé n’est pas évoqué pour annuler toute sorte de réparation quand il s’agit des demandes formulées par les juifs eux-mêmes et pour quelle raison devons-nous constamment évoquer la ” Shoah” et faire l’omerta sur les génocides perpétrés au cours de l’ Histoire notamment celui qui eut lieu en France sous la Révolution y compris les guerres de Vendée. Parle-t-on du génocide dont furent victimes les Amérindiens massacrés par les généraux Américains tous francs- maçons ?
Michel
Michel
4 février 2015 16 h 24 min
Je sens que dans les jours à venir, on va se bien se marrer ! ☺
caro
4 février 2015 18 h 11 min
Si 70 ans après les réparations ne sont plus légitimes , pourquoi donc la SNCF vient elle de se faire condamner à verser 60 millions de dollars (environ 49 millions d’euros) aux victimes étrangères transportées par les trains de la SNCF vers les camps de la mort durant la seconde guerre mondiale, selon les termes d’un accord passé avec Washington dont les négociateurs ont dévoilé vendredi 5 décembre la teneur.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2014/12/05/etats-unis-paris-va-indemniser-les-victimes-de-la-shoah-transportees-par-la-sncf_4535530_3222.html#qE2ovag5RC4D3TIK.99
gunsbourg
gunsbourg
4 février 2015 21 h 47 min
Je suis impressionné , j’ai le sentiment que tout est organisé , que rien ne semble improvisé .
Daniella
Daniella
4 février 2015 23 h 18 min
J’aurais très envie de me réjouir ,j’attends encore pour voir parce qu’on arrive plus à croire à un grand sursaut ,c’est tellement inhabituel et ça me paraît bizarre ……..mais j’espère me tromper .
Caro
5 février 2015 0 h 03 min
La BCE vient de couper les vivres à la Grèce .. Elle a stoppé l’alimentation de ses banques en liquidités

À la suite de la rencontre de Yanis Varoufakis avec Mario Draghi, la BCE a dans un communiqué pressé la Grèce de négocier « rapidement et de manière constructive » avec l’Eurogroupe. Mais elle a ensuite immédiatement décidé de ne plus accepter comme collatéral les titres de la dette grecque, ne laissant plus que l’aide de liquidité d’urgence (ELA) aux banques grecques pour se financer. Le gouvernement grec, quant à lui, ne va plus disposer des moyens de se financer jusqu’à la fin juin comme il le cherchait, ses émissions de bons du Trésor en échange desquels il pouvait obtenir des liquidités de la BCE étant limitées à 3,5 milliards d’euros.

L’offensive visant a étrangler financièrement le gouvernement grec a commencé. Wolfgang Schäuble pourra demain à Berlin réaffirmer à Yanis Varoufakis qu’il n’a pas d’autre issue que de conclure les négociations avec la Troïka. L’épreuve de force va s’engager.

http://www.pauljorion.com/blog/2015/02/04/la-bce-engage-les-hostilites-par-francois-leclerc/

Louve Bleue
Louve Bleue
5 février 2015 14 h 05 min
Je ne comprends pas…C’est 162 milliards ou 11 milliards ?
Parleur
Parleur
6 février 2015 11 h 39 min
Vous apportez une information et un éclairage intéressants.
Pourquoi gâcher cela par une assertion idiote qui tient plutôt de la désinformation : “Manolis Glezos, député européen du parti d’extrême gauche SYRIZA”.
Syriza est tout simplement un parti de gauche qui ne trahit pas, qui ne pactise pas avec ce qu’il est censé combattre.
Il est vrai qu’en France nous sommes aux premières loges pour voir et subir les turpitudes d’une social-démocratie à la sauce hollandesque qui ose encore malgré ses trahisons répétées se faire appeler “gauche”. Cela peut donc entraîner une certaine désorientation…
Cependant, en appelant Syrisa “parti d’extrême gauche” on admettrait implicitement que le PS français ou le SPD allemand, qui mènent des politiques de droite, sont des partis de gauche. Or “à mal nommer les choses, on augmente le malheur du monde” (Albert Camus).
gunsbourg
gunsbourg
6 février 2015 16 h 14 min
Répondre à  Parleur
C’est tout simplement un parti qui défend le peuple contre le capitalisme mafieux ! Appelez cela de gauche, de droite, du dessous, du dessus, du milieu, d’extrême de quoi que ce soit cela n’ a aucun sens : il y a d’une part le peuple laborieux et d’autre part la spéculation usuraire : tout le reste c’est de la communication médiatique façon pub !