Le président syrien a affirmé qu’on ne peut pas mettre fin au terrorisme par des frappes aériennes, en référence aux raids menés depuis deux mois par la coalition contre «Daech» en Syrie.
«Elles nous auraient certainement aidés si elles étaient sérieuses et efficaces», a indiqué Bachar al-Assad dans une interview accordée le samedi 28 novembre à Paris Match, qui en livre quelques extraits.
«Des forces terrestres qui connaissent la géographie et agissent en même temps sont indispensables. Ce n’est donc pas vrai que les frappes de la coalition nous aident.. C’est nous qui menons les combats terrestres contre Daech, et nous n’avons constaté aucun changement, surtout que la Turquie apporte toujours un soutien direct dans ces régions», a-t-il souligné.
Interrogé s’il a peur de mourir de la même façon que Saddam Hussein ou de Kadhafi, le président syrien a dit que «le capitaine ne pense pas à la mort, ni à la vie, il pense à sauver son navire. S’il fait naufrage, tout le monde mourra. Il Vaut donc mieux tout faire pour sauver son pays».
Et Assad de poursuivre : «Je voudrais souligner une chose importante. Mon but n’est pas de rester président, ni avant, ni pendant, ni après la crise». Il assure également que les Syriens n’accepteront jamais que leur pays «devienne un jouet entre les mains de l’Occident».
Répondant à une question sur un renouement possible de contact entre Paris et Damas vu que François Hollande considère son homologue syrien comme un adversaire, Assad a souligné que ce n’est pas une question de relations personnelles.
«D’ailleurs je ne le connais même pas. Il s’agit de relations entre Etats et institutions, et dans l’intérêt des deux peuples. Nous traiterons avec tout responsable ou gouvernement français dans l’intérêt commun. Mais l’administration actuelle œuvre à l’encontre des intérêts de notre peuple et de ceux du peuple français. Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival d’Hollande. Je pense que c’est plutôt «Daech» qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches», a-t-il conclu.
Source : Paris Match et rédaction
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