À propos de la situation en Syrie

Tribune libre Résistance

USD-en-feuTout laisse à penser que l’agression lancée contre la Syrie par l’empire étasunien, ses vassaux français et britannique, et des pays arabes félons, va finalement échouer. C’est un fait nouveau. En effet, depuis la chute du mur de Berlin, les agressions de l’Empire avaient atteint l’essentiel de leurs objectifs : détruire l’État agressé et n’y laisser que chaos et désolation. C’est ce qui s’est passé en Tchécoslovaquie, en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak et en Libye.
L’État syrien ne sera donc pas détruit. Son indépendance à l’égard de l’Empire va perdurer, son soutien à la Palestine va se poursuivre et sa résistance contre Israël va s’aiguiser.

Voilà une bien bonne nouvelle ! Cependant, les choses ne sont pas encore entièrement stabilisées, mais la tendance est nette.

D’ailleurs, la préoccupation actuelle des pays occidentaux est d’éviter le retour des takfiristes (djihadistes particulièrement violents) qu’ils ont contribué à expédier en Syrie.

Les visées hégémoniques de l’Empire peuvent donc être contrées. La sauvagerie même de l’agression dont la Syrie est encore victime et une politique adéquate de son gouvernement, présidée par Bachar El-Assad, à l’intérieur comme à l’extérieur, lui ont permis de s’appuyer sur la population et sur de nombreuses aides internationales. Les combattants du Hezbollah ont su renforcer le front intérieur, la Chine, la Russie et l’Iran représentant l’arrière-garde.

D’autres pays participent à ce vaste front anti-impérialiste. Sans en faire une longue liste, citons Cuba, le Venezuela. Et l’Iran entretient de bonnes relations avec la République populaire démocratique de Corée.

Ce rassemblement de peuples et de gouvernements pourraient sembler hétéroclite au premier abord. Et pourtant, il ne l’est pas. Il n’y a pas de conflit idéologique dans cette affaire, mais un combat entre la volonté hégémonique de l’Empire étasunien d’une part et la volonté d’indépendance des peuples d’autre part. Rappelons qu’Hassan Nasrallah lui-même a appelé, il y a un peu plus d’un an, à l’unité des musulmans contre l’Empire, au-delà des divergences confessionnelles. D’ailleurs, à chaque fois que notre presse parle d’un attentat contre une communauté religieuse musulmane, il faut y voir la main de l’ennemi étasunien ou israélien !

Une preuve que la religion n’est pas en cause dans ce conflit : Bachar El-Assad a souvent été attaqué au motif qu’il gouvernerait son pays avec une minorité religieuse. Mais le roi du Maroc, alaouite comme lui, n’a pas montré beaucoup de solidarité ! Le problème n’est donc pas religieux ; il résulte de son soutien ou non à l’impérialisme. Il y a ceux qui se soumettent à l’Empire et ceux qui résistent !

Il est bien naturel que la Chine soutienne la Syrie en butte à l’agression impérialiste. Rappelons-nous le poème d’Aragon, la Rose et le Réséda : « celui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pas / Tous deux adoraient la belle prisonnière des soldats / Lequel montait à l’échelle et lequel guettait en bas ».

Affronter l’impérialisme demande de s’unir sans arrière-pensée, de surmonter ses divergences dans le combat. Chacun, naturellement, a le devoir de conserver et de développer ses propres convictions, mais sans en faire un préalable dans la lutte. C’est la grande alliance qui vaincra l’Empire !

DR

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Yasmina
Yasmina
17 décembre 2013 11 h 52 min
Les marocains ne sont pas alaouites dans le sens de la secte Alaouite de Syrie( une gnose chiite)http://ifpo.hypotheses.org/4575

mais des sunnites fondamentaliste, wahabite meme.
La dnastie alaouites du Maroc c’est par rapport au fondateur de la dynastie: Moulay Ali Chérif qui devint sultan de Tafilalet en 1631.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dynastie_alaouite

Rethy
Rethy
17 décembre 2013 17 h 11 min
Evidemment que l’empire peut-être détruit, comme tous les empires avant lui, il suffit de le vouloir et d’y travailler.
PILONYDAS
PILONYDAS
17 décembre 2013 19 h 22 min
Répondre à  Rethy
La guerre représente le moindre effort psychologique : elle dénoue les situations embarrassantes et dispense de chercher des solutions complexes!!!

à méditer . 🙁

hind
hind
17 décembre 2013 19 h 15 min
si la financiarisation gagne la bataille, le monde doit dire adieu à la prospérité, et doit s’attendre au pire………….
PILONYDAS
PILONYDAS
17 décembre 2013 19 h 24 min
Répondre à  hind
La guerre rend tout le monde méchant, même ceux qui ne la font pas…… hum et mince de ce fait : ( un vrai casse tête )
Diablo
17 décembre 2013 19 h 51 min
Cet article est une farce. Si le but des EU était de mettre la Syrie à genoux le moins que l’on puisse dire est que cet objectif a été atteint. Certes Bashar al Assad se maintien au pouvoir c’est vrai. Mais à quel prix ? Que reste-t-il du pays ? Tout est par terre. Il faudra des années et des montagnes d’argent pour le reconstruire.

De plus rien ne dit que l’ensemble sera stable une fois le conflit terminé. À vrai dire la probabilité d’un scénario à l’irakienne est hélas hautement probable. Par ricochet la stabilité du Liban est menacée par un afflux sans précédent de réfugiés. Vingt pourcent de la population du pays !
La seule chose qui me réjouit c’est les difficultés à venir de la Turquie. Suite aux conflits irakien et syrien les lignes de fractures avec les Kurdes ont bougé. Et cela Erdogan risque bien de devoir en payer le prix un jour ou l’autre.

Byblos
Byblos
20 décembre 2013 4 h 16 min
Répondre à  Diablo
Vous avez raison. En partie seulement. Certes, le risque est encore très grand de voir l’effritement de l’ensemble de Bilad el Cham (Iraq, Syrie, Liban, sans compter la Palestine). Mais n’eût été de l’héroïque résistance du peuple syrien, ce serait déjà chose faite.
L’isolement relatif d’Israël et la déconfiture saoudienne rendent ce scénario plus improbable.
Mais il est vrai que tout danger n’est pas écarté. Les ambitions sionistes de réaliser un Grand Israël «du Nil à l’Euphrate» ne se sont pas dissoutes par miracle. Mais la résistance s’est avérée bien plus sérieuse que prévu. On peut même imaginer que cette épreuve soit en train de provoquer la renaissance d’un nationalisme «chami» ou Grand Syrien.
silbershark110
17 décembre 2013 21 h 00 min
Reblogged this on silbershark110neverdie.