On peut s’inquiéter des révélations sur la surveillance opérée par les grandes oreilles du NSA sur internet. Mais on peut aussi se protéger contre cette indiscrétion illégale.
Chrome (Google), Safari (Apple) ou Internet Explorer (Microsoft) sont à proscrire. Les informations de navigation collectées par ces navigateurs sont susceptibles d’être transmises à la NSA. A la place, il vaut mieux installer Firefox (un logiciel libre édité par la fondation Mozilla) ou Opera.
Choisissez un moteur de recherche « confidentiel »
Google, Bing ou Yahoo ne sont pas sûrs. Ils peuvent envoyer votre IP et votre historique de navigation aux services américains. Ixquick et Startpage donnent exactement les mêmes résultats de recherche que Google mais n’envoient pas l’adresse IP de l’utilisateur. Ils ont été élu « moteur de recherche le plus confidentiel au monde » par la commission européenne. Et en plus, ils sont sans pub !
Surveillez vos courriels
Les messageries des grandes compagnies américaines sont à éviter. Il existe une foule d’autres messageries tout aussi efficaces comme La Poste.net, Voila.fr, GMX, voire celle du fournisseur d’accès internet ou encore celles des chaînes de télé ou de la grande distribution.
Chiffrez les documents les plus importants
Plus facile à dire qu’à faire quand il s’agit des mails ! Mais c’est encore la meilleure des protections. Le chiffrage des documents peut se faire assez simplement avec un logiciel gratuit comme TrueCrypt. Pour les courriels on peut utiliser GnuPG ou encore PGP. De nombreux autres logiciels sont disponibles sur le net.
Chattez « off the record »
On peut encore chatter en toute confidentialité même sur Google, AOL, Yahoo ou Microsoft. Il suffit d’utiliser OTR (Off the record), un petit logiciel qui chiffre les conversations. La NSA possède peut-être les moyens de craquer OTR mais le temps requis pour y parvenir dépasserait très largement le temps de la conversation.
Méfiez-vous des réseaux sociaux
Tout, ou presque, a déjà été dit sur les risques inhérents aux réseaux sociaux. Mais franchement, ce n’est pas la NSA qui est la plus à craindre sur les réseaux… Précisons que pour l’instant, Twitter ne fait pas partie des compagnies citées par le Washington Post comme collaborant avec les autorités américaines.
Utilisez moins votre Smartphone
C’est un choix cornélien: se passer de smartphone ou prendre le risque d’être écouté. Inutile de se raconter des histoires, les smartphones sont difficiles à protéger. Trois systèmes d’exploitation se partagent le marché : Android, iOS, et Windows Phone. Ils appartiennent respectivement à Google, Apple et Microsoft. Il va donc falloir attendre la sortie en France de Firefox OS pour disposer d’un système d’exploitation moins risqué.
Source: Le Monde
Et quelques autres petits conseils au passage:
Il est possible de se protéger (avec les bonnes applications)
Nous ne savons pas exactement comment la NSA parvient à contourner les systèmes de cryptage des navigateurs et des téléphones mobiles. Une chose est claire : elle ne peut pas encore briser les cryptages puissants. Il faut donc employer la ruse.
Nous répétons donc ce que nous avions déjà exposé dans notre article spécial 10 apps pour protéger votre vie privée : il existe toute une série d’utilitaires qui, s’ils sont bien utilisés, améliorent votre sécurité et la protection de votre vie privée, sans devoir faire aucune concession.
Navigation sécurisée
- Tor, le réseau de navigation anonyme, a été l’objet d’attaques, mais il est toujours plus sûr de l’utiliser si vous souhaitez rester anonyme.
- Il existe des navigateurs mieux sécurisés. Epic Browser, par exemple, fonctionne uniquement en mode incognito, et dispose d’un proxy pour rendre la connexion anonyme.
Mails et messagerie
- En ce qui concernant les emails, des solutions comme GnuPG ou PGP sont très valables. D’autres options ? HushMail ou CounterMail
- Certaines applications mobiles permettent de chatter en toute discrétion, soit en supprimant les messages, soit en utilisant des données chiffrées (ou les deux).
Antivirus et système d’exploitation
- Un antivirus capable de détecter les rootkits peut s’avérer utile. Comme Schneier l’a expliqué ici, les origines diverses des antivirus (USA, Russie, China) font qu’ils sont en compétition et qu’ils ne facilitent pas la tâche à la NSA.
- En général, les applications open source sont plus sûres que leurs équivalents commerciaux, grâce à la vérification publique du code, même si ce n’est pas très clair.
- Pour les anxieux, le système d’exploitation Linux Tails est l’option la plus sûre. Tails force le trafic à passer par le réseau Tor.
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